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Doit-on laisser la nature tranquille

La résilience de la forêt vue par la communauté du plein air.

« Le feu est un phénomène naturel. Réparateur. Nous l’avons toujours connu et nous avons appris à vivre avec. Quand j’étais jeune, on avait des feux environ tous les dix ans—les plus gros peut-être un peu plus que ça. Mais aujourd’hui, les feux énormes qu’on avait tous les cent ans se produisent chaque année ou presque. »

Dale Tomma parle d’une voix qui trahit l’angoisse d’avoir vu sa terre d’origine décimée par les flammes. Il est notre guide pour la journée, et membre de la nation Skwlāx, présente dans la région depuis des millénaires. Derrière son regard se dessine tout le désespoir d’un peuple qui doit composer depuis des années avec des feux de plus en plus destructeurs.

Je suis en Colombie-Britannique, à Revelstoke, destination populaire pour les amateurs de plein air. Cette année, pourtant, Revelstoke n’a rien d’un paradis naturel, alors qu’elle connaît depuis quelques mois sa pire saison de feux de forêts jamais enregistrée. Ce n’est pas une anomalie; c’est au contraire une nouvelle réalité à laquelle doivent faire face les habitants du coin. La question de savoir si ça arrivera de nouveau ne se pose même plus.

La question, pour moi, est aussi de savoir ce que ça implique pour la communauté du plein air, pour ceux et celles qui aident à combattre les feux, pour les Premières Nations, et pour les touristes qui viennent chaque année pour randonner, grimper, skier, se ressourcer. Faut-il, au nom de la protection de la nature, y renoncer? Faut-il absolument laisser la forêt se régénérer toute seule, loin de toute activité humaine?

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